LE DORNIER 24

hydravion allemand 3 moteurs coulé dans la rade des Sablettes près de Toulon

 

 

Histoire de cette épave

par Frédéric DUMAS:

"A la fin de la seconde guerre mondiale,
plusieurs Dornier 24 furent attribués à l'aéronavale française et basés à Saint Mandrier.
Quelques jours avant noël 1945, l'un d'eux fut plaqué par un Mistral particulièrement violent, au large des Sablettes.
Il coula rapidement, entraînant avec lui 5 membres déquipage.
Seul, un sixième passager, un jeune matelot, fut sauvé.

Retardées par le mauvais temps,
les recherches par dragage d'une boucle de câble d'acier, n'aboutirent que deux mois plus tard.
Le préfet maritime nous demanda de remonter l'appareil.

En passant à la base aéronavale, je me fis montrer l'emplacement de l'erse de levage sur un Dornier.
Le Mistral soufflait, glacial...(nous étions en février 1946).
Je descendis seul (à l'époque, les règlements n'étaient pas ceux d'aujourd'hui).
Malgré l'eau claire, le soleil bas en cette saison donnait une lumière triste sur ces fonds de 40 mètres...
Le long du câble, j'arrivai au-dessus de la cabine de pilotage, toute seule parmi quelques débris.
Le câble s'était pris sous l'avant.
Un moteur, plus loin, retenait l'autre brin de la boucle...
Je me laissai descendre debout sur le sable, contre le bord de la cabine.
Par l'ouverure du panneau absent, un bras tendait une main tout enflée.
Le mort, dans sa combinaison de vol, était assis, légèrement basculé sur son siège...
Descendu pour élinguer mon premier avion, je ne savais que faire...
Ce n'était plus un avion... Il était en plusieurs morceaux...Peut-être y avait-il d'autres morts.
Non, il fallait laisser dormir.

À bord, je pris à part Taillez qui commandait alors le GERS,
et je lui conseillai de rendre compte discrètement à l'amiral préfet maritime en lui suggérant de ne rien faire.
L'amiral nous demanda de ne pas en parler..."
(extraits du livre  "angoisses dans la mer" de Frédéric Dumas, éditions france-empire)

 

L'avion est cassé en plusieurs morceaux.
La partie arrière du fuselage avec l’aile et deux moteurs, est posée à l'envers sur du sable, par 42m de fond.
De ce fuselage cassé il ne subsiste que la partie en jaune ci-dessous:

 

Photos du Dornier 24 aujourd'hui:

La partie arrière du fuselage ressemble à une coque de bateau retournée.

Lire "plongeur coincé dans l'épave du Dornier 24" en cliquant ici.

 

 

Un des moteurs.		Daniel Stevenard avec une langouste

 

 

La partie avant, détachée, se trouve 200m plus loin, à 48m de profondeur.

D'autres photos en cliquant ici:

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"Mémoires de Plongeurs" c'est aussi un livre
(cliquer sur la photo)