L’ ATTAQUE  DE  LA  VIVE

récit de Claude Le Duigou

 

vive


Résumé de la plongée:
profondeur : 22m
durée : 30 minutes

 

claude le duigou
Claude Le Duigou

 

 

 

 

 

 

 

Nous mouillons au milieu de la calanque et nous décidons de nous attribuer chacun un secteur pour ratisser une plus grande surface de terrain.

Il y a, en plus de moi-même, Bernard Cusenier, Philippe Jacquot et Claude Lapeyre.

 

Dimanche 7 juillet 1974 18h à Ibiza.
Ce jour là nous avions décidé de partir à la recherche d’amphores. Nous choisissons la calanque « port de San Miguel », un site que Claude Lapeyre connaissait déjà depuis l’an dernier et où il avait fait des trouvailles intéressantes.

cala port de san Miguel

Cette calanque porte bien son nom ; c’est un véritable port naturel utilisé depuis l’antiquité. Le fond de sable s’est enrichi au fil des siècles de tout ce que les bateaux ont abandonné.

 

ibiza

Aussitôt mis à l’eau, nous nous séparons, je me stabilise à quelques mètres au dessus du fond de sable, afin d’avoir un champ visuel plus étendu, et je commence à palmer dans la direction prévue. Eau claire, belle lumière qui se réfléchie sur le sable blanc légèrement ondulé. Selon mon habitude, j’ai les bras croisés sur la poitrine et n’avance qu’avec les jambes.

Claude Le Duigou

 

 

 

cliquer pour voir les amphores
Cliquer sur l'image pour voir les "trouvailles"
faites à Port de San Miguel en 1973*

 


Tout à coup, je devine plus que je ne vois, tellement c’est rapide, une forme qui se précipite sur moi, frappe ma main gauche et file vers le sol.

vive

C’est en la voyant fuir que je reconnais une vive de belle taille (20 à 25 cm environ).

J’ai comme l’impression d’avoir été piqué par une guêpe.
Je décide d’interrompre la plongée et regagne le zodiac. Se déclenche alors l’horreur : une douleur épouvantable qui va croissante, accompagnée d’un gonflement. C’est l’index gauche qui a été touché, mais la douleur commence à gagner tout le bras.

 

cols d'amphore
Les "trouvailles de ce jour-là, 7 juillet 1974*

 

*toutes ces amphores ont été déposées au musée d'Ibiza.

claude le duigou
Douleur atroce

 

 

 

Bernard Cusenier
Les autres remontent, prenant leur temps, les bras chargés de cols d’amphores, ne se doutant
pas de ce qui m’est arrivé.

Nous mettons le cap sur cala Portinatx, notre « base ». La douleur va croissante. Je reste couché toute la soirée et ne vais pas manger. La main est gonflée comme un ballon. Le bras est enflé jusqu’à l’épaule.
Mon gant est percé de deux trous d’environ un millimètre chacun .

Est-ce la couleur bleue du gant qui l’a attirée ?
pepe blessé

 

Vers 22 h Claude Lapeyre passe me voir.
Il me prend le pouls : celui-ci est très irrégulier.

Il repasse vers 23 h et là, nous constatons que cela va de plus en plus mal : le cœur s’emballe, puis s’arrête quelques secondes pour repartir à toute vitesse…

Décision : on file à l’hôpital d’Ibiza.
On y arrive à minuit. Après examen, le médecin me fait une piqûre de soutien cardiaque. Je retrouve peu à peu mon souffle.

Les suites : la douleur durera plusieurs jours ; la main restera enflée trois semaines, mais je reprendrai la plongée dès le 12 juillet.

claude le duigou dit pepe
Claude Le Duigou

"Mémoires de Plongeurs" c'est aussi un livre
(cliquer sur la photo)


 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Leçon à retenir : je ne savais pas que les vives attaquaient.
Méfiez-vous en survolant les fonds de sable.

En savoir plus sur la vive et les effets de la piqûre:
cliquer ici

une photo de plongeurs du club Galatée à Ibiza (cliquer ici)

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